L’école met les enfants dans leur cour à l’abri du mistral qui, sous l’influence des massifs environnants, arrive sur ce site plein nord. Elle se retourne pour se protéger du vent d’Est très violent sur le site.
Le bâtiment se voit de loin depuis les voies d’accès, en assumant son statut d’équipement public à l’architecture unitaire. La création d’une entrée principale unique, depuis laquelle le système de circulation est clairement identifiable, facilite la distribution des locaux.
Six modules s’inscrivent comme des entités autonomes, formes organiques douces, enveloppantes et protectrices, facilitant les repères dans l’établissement. Ils sont reliés par un système de circulation qui amplifie l’autonomie des différentes parties du programme, juste une dalle au-dessus d’une rue, un cheminement dans l’interstice qui vient protéger les enfants dès le parvis. Tous leurs déplacements se font à l’abri de la pluie et du soleil. Cette nappe se retourne dans les cours pour former les préaux.
Il ne reste plus alors qu’à contempler les derniers méandres du Vède, exprimées par cette bande végétale qu’on appelle ripisylve. Formation liée à la présence de l’eau souterraine quand elle n’affleure pas, ces grands végétaux caducs assurent une échelle de « nature » au sein de l’école, repoussant au-delà même des limites du terrain alloué à l’opération, les frontières du groupe scolaire. Cette ouverture est amplifiée par les perspectives sur le grand paysage.
Les volumes sont revêtus de briques de terre cuite selon des mises en œuvre variées (locales et d’autres territoires, artisanales et industrielles, traditionnelles et contemporaines) croisant cultures formelles et constructives, tout en aboutissant finalement à un ensemble très homogène. Dans le pays de l’argile, la terre cuite permet de ressusciter un matériau oublié que l’on retrouve tout le long de la vallée de l’Huveaune.
Les couvertures en tuile de terre cuite également confirment l’unicité des volumes, tout en décrivant de grandes surfaces gauches. Elles permettent d’obtenir une construction animée d’un mouvement continu.
A l’échelle du paysage, on redéfinit de nouvelles lignes de crête qui s’impriment sur le collinaire accidenté.
Équipe José Morales architecte mandataire / Berim, BET TCE / Horizons Paysages, paysagiste
Chef de projet Émilie Damiano
Maître d’ouvrage Commune d’Auriol
Lieu Auriol
Surface utile 2 000 m²
Budget 2 945 000 €
Calendrier 2006-2008
Programme Construction du quatrième groupe scolaire de la commune, composé de 6 salles de classe, d’un gymnase, d’une cour de récréation, d’un terrain sportif, d’une salle de réception, d’une bibliothèque, d’une salle des maîtres.
PLAN DE MASSE
COUPES
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