Logements à Sceaux

Sceaux vert !

Célébrer l’union d’une nature accomplie avec une ville qui s’est construite sur une tradition du grand paysage, tel est l’enjeu.
En se promenant dans le jardin de la « coulée verte du Sud Parisien», un bâtiment caméléon se dissimule dans la végétation. Les jeux de plissement des façades font disparaître la volumétrie générale du bâti. La frondaison des arbres se démultiplie dans les reflets des baies des logements pour brouiller la lecture d’ensemble.
Les terrasses jardins prolongent l’illusion jusque dans la verticale de l’édifice où se superpose aux reflets, la végétation bien réelle des jardins suspendus. De vrais jardins directement accessibles depuis les logements pour un partage des plaisirs. La coulée verte déborde enfin pour migrer vers la ville.
Seules les rives des terrasses apparaissent telles des couches géologiques, en béton texturé, style rocaille. Le jardin se noue à l’architecture.
Là, sur le promontoire de Sceaux, la coulée verte trouve son point culminant (sa vitrine) pour mieux se répandre sur ses deux versants. Elle devient l’origine au cœur de la ville.
Au débouché de la promenade jardin, le bâtiment, en se présentant sur sa façade urbaine, prend l’apparence d’une résidence éclairée. La coulée verte se retourne alors vers la ville. Elle offre une dilatation symbolique rue Houdan. Cette position urbaine stratégique permet de localiser en rez-de-chaussée un local commercial (ou la salle communale). Le long de cet axe structurant majeur, la fonction fédératrice se trouve renforcée.
En empruntant la rue Gaston Lévy, le grand cèdre par sa seule présence confère une ambiance à l’ensemble de la rue et permet de changer de registre architectural. L’ édifice urbain, qui accueille le programme de logements aidés, est traité comme un bâtiment unitaire, percé régulièrement par des fenêtres verticales qui évoquent, sans mimétisme, l’architecture vernaculaire.
Ils s’organisent transversalement vers la rue Gaston Lévy. Desservis par une circulation éclairée naturellement sur la cour intérieure, ils assument une continuité urbaine et une mixité non négligée, avec un confort d’espace, de vue et d’ensoleillement.
Toute la peau de façade est texturée dans la matière même du béton pour créer une étrangeté entre la reconnaissance implicite des typologies traditionnelles de bâtiments en briques vernissés ou en céramique et la matérialité de l’architecture contemporaine. Cette rue est une mémoire de l’architecture de Sceaux. On s’y glisse respectueusement.
Les deux corps de bâtiments sont implantés à l’alignement des rues et du jardin, seul un recul sur l’angle permet de favoriser un développement de l’activité commerciale sur l’extérieur en terrasse.
L’accès à l’immeuble de logements aidés se fait directement depuis la rue Gaston Lévy. En revanche, pour accéder aux halls de la résidence, on se glisse le long du cèdre puis on emprunte une cour intérieure qui distribue la dernière cage d’escalier. Les échelles sont déclinées de la ville au parc paysager. Un grand passage sous le bâtiment cadre la vue sur la coulée verte depuis le croisement.

La ville dialogue déjà avec le grand paysage.
 

Équipe   José Morales, architecte mandataire  / Romain Bouchier, architecte / Groupe Primo, constructeur promoteur mandataire
Maître d’ouvrage   Ville de Sceaux (92)
Surface utile   2 500 m²
Concours    2007
Programme   Création de deux bâtiments de logements, un programme immobilier de logements aidés et un second en accession à la propriété

 
Une


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