Le site est un paysage construit, un territoire de vallées accidentées, sculptées par l’eau.
Le projet parle de cette géographie. Il cherche à dialoguer avec ces riches territoires imbriqués. Il s’installe dans le terrain en se dépliant sur la pente le long des restanques de pierre et compose avec le site un nouveau récit territorial. Cette histoire est issue de la lecture du contexte, de ses contraintes, de son identité.
On retrouve ce principe d’appartenance au paysage jusque dans la matérialité de l’architecture. Le lycée est à l’image d’un bâtiment de la haute vallée avec un socle minéral et un corps principal en bois. C’est un bâtiment stratifié et dynamique, étiré et dense, qui renvoie à des imaginaires aussi divers que ceux des architectures fortifiées, agricoles ou villageoises. Il représente une forme « référente » immédiatement préhensible, assumant son statut d’équipement public à l’échelle du territoire.
On accède au bâtiment par un parvis haut qui dessert les services communs et l’entrée abritée sous un porche en saillie sous le CDI. L’administration se trouve en rez-de-chaussée et les locaux des professeurs à l’étage. Construite sur un socle de restanques, celle-ci appartient au paysage et permet de gérer une transition entre l’échelle des villages de la vallée et le nouvel équipement.
La salle d’activité, indépendante dans son fonctionnement, se glisse sous l’entrée. Trois niveaux se superposent en se décalant pour épouser la topographie du terrain et proposer une organisation claire des entités programmatiques. Dans un bâtiment compact, les locaux d’enseignement sont distribués sur deux niveaux par des circulations protégées.
À l’est, la demi-pension, bloc autonome ancré dans la terre, protège la cour des vents. Les volumes bas sont en béton cyclopéen et scandés par un rythme alterné d’ouvertures croisant cultures formelles et constructives.
L’étage haut qui accueille l’enseignement général est enveloppé d’une façade en bois qui confirme l’unicité des volumes, tout en décrivant de grandes surfaces gauches.
Les façades sont équipées d’éléments de protection solaire permettant de moduler la lumière naturelle, de ventiler, d’occulter ou de clore les espaces tout en singularisant l’enveloppe sur un mode cinétique. Elles permettent d’obtenir une construction animée d’un mouvement continu, rythmé par ces brise-soleil.
Équipe José Morales, architecte mandataire, Marciano Architecture, architecte co-traitant / Betem Ingénierie, BET TCE / Horizons Paysages, paysagiste / ERG, BE géotechnique
Chefs de projet Mathieu Barbier-Bouvet et Jean-Luc Fugier
Maître d’ouvrage AREA PACA pour le Conseil régional PACA
Lieu Drap (06)
Surface utile 6 915 m²
Budget 18 600 000 €
Calendrier 2009 – 2012
Programme Lycée 900 composé de sections générale et technique, plateau sportif, gymnase, CDI, six logements de fonction, espace d’accueil polyvalent.
PLAN RDC
PLAN R+1
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